Des galettes bretonnes aux galetous limousines…

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Il y a une vie après la chandeleur et il existe moultes recettes susceptibles de régaler vos papilles. Prenons les galettes par exemple, si la Bretagne a ses galettes, la Haute Vienne a ses galétous (ou galétons)… La galette et la galetou, sont toutes deux une crêpe épaisse à la farine de sarrasin (ou de blé noir). Il n’y a pas si longtemps, elles remplaçaient le pain. 

Traditionnellement considérées comme   »nourriture du pauvre », on les préparait à la poêle sur la braise dans la cheminée. En Bretagne on les mangeait  avec du jambon et des œufs, parsemées de fromage ou avec les saucisses de cochon… L’elfe breton il n’y a pas encore si longtemps, en mangeait tous les vendredis, en remplacement de la viande.

En Limousin, elles accompagnaient plutôt les plats en sauce… Leur utilisation est aujourd’hui heureusement bien différente, mais on les apprécie tout autant ! En apéritif, elles sont garnies de grillons ou autres terrines et coupées en tronçons, servies tièdes, mais c’est pas franchement ce que je préfère. On peut même les manger en dessert accompagnées de fromage blanc, confiture et miel, par exemple…

D’une recette somme toute rustique, on a fait un plat convivial et apprécié de tous ! La recette est on ne peut plus simple et cela change en effet de la crêpe fourrée à la béchamel et dés de jambons (et parfois champignons) que nous n’apprécions pas des masses à la maison et que l’on retrouve souvent au rayon surgelés, pouark !!! 

La galette bretonne :

A la base c’était une pâte faite de farine de sarrasin dans laquelle on cassait un œuf, on rajoutait un peu de sel et on incorporait  de l’eau petit à petit  jusqu’à obtenir une pâte lisse, bien fluide mais pas trop liquide. Il arrivait aussi que l’on remplaçait l’eau par du lait ribot  [une spécialité toute bretonne (du lait baratté un peu aigre ou ce qu'on pourrait appeler aussi du "petit lait" ou le "lait à cochon"), il faut s'accrocher pour en trouver ailleurs lol] C’est la farine qui décidait en fait quand s’arrêter. Aujourd’hui comme on est plus riche, on y rajoute quelques ingrédients de plus et les recettes varient tout comme pour la fameuse crêpe…

  • 250 g de farine de sarrasin
    • Certains rajoutent aussi 2 CàS de farine de froment
  • 1 œuf
  • 1 pincée de sel
  • 30 g de beurre demi-sel fondu ou 2 CàS d’huile de tournesol (j’entends d’ici les puristes hurler, mais c’est pour ceux qui ne veulent pas y mettre de beurre  lol),
  • +/- 50 cl d’eau pour donner un ordre d’idée
    • 15 cl de cidre brut ou de lait (facultatif) ou si vous avez la chance d’en trouver du lait Ribot.

Préparation de la pâte :

  1. Mettre la farine de sarrasin (et de froment si vous en mettez) dans une grande terrine en grès.
  2. Creuser un puits au centre, y casser l’œuf et mettre le sel.
  3. Travailler avec une cuillère en bois en ramenant progressivement la pâte au centre et délayer petit à petit avec le cidre (si vous en mettez) ou l’eau.
  4. Pour les plus courageux, quand la pâte prend la consistance d’une mayonnaise épaisse la battre vigoureusement pendant 10 mn (c’est long 10 mn je vous préviens tout de suite).
  5. Puis l’allonger avec de l’eau, jusqu’à l’obtention d’une crème bien lisse, fluide, mais non liquide.
  6. Laisser poser 2 à 3 heures.
  7. Incorporer le beurre fondu et le lait au dernier moment et retravailler un chouillat juste avant de faire cuire les galettes.

Cuisson :

  • Dans tous les cas, il faut une poêle bien plus grande que la crêpière
    • Chauffer la bilig ou la galetière.
    • Graisser la galetière
    • Prendre une louche bien pleine de pâte et l’étendre sur la galetière avec un racloir.
    • Laissez dorer 2/3 mn puis retourner la crêpe avec une spatule.
    • On ne fait pas sauter une galette, à tous les coups elle finirait au chien lol.
  • C’est à ce moment là que l’on y mettra sa garniture, là place à l’imagination (avant un morceau de beurre demi-sel suffisait).
    • Chez nous c’est bien souvent au plus simple, jambon en lamelles disposées sur une seule moitié de galette et de telle sorte qu’on puisse casser un œuf en son centre (sauf pour un des elfillou allergique à l’oeuf c’est plus de jambon).
    • Quand l’œuf commence à prendre on y met du fromage rapé on pose dessus une galette déjà cuite dans une deuxième galetière et on plie la galette en deux. (Pour les plus petits, on se contente de plier la galette en deux sans mettre une deuxième dessus).
    • Le blanc de l’oeuf doit être cuit (blanc) mais je jaune doit encore couler.
    • Hum, tout simple mais un vrai régal et très nourrissant, un vrai repas à lui tout seul.
    • Servir selon la saison avec une salade ou une salade d’endives.
  • Quand j’arrive à trouver du lait ribot :
    • C’est soupe au lait ribot dans lequel on peut mettre des pommes de terre bouillies coupées en quartier.
    • On y trempe ses morceaux de galettes coupées en morceaux ou plus simplement déchirées à la main…
    • C’est spécial faut avoir du sang breton pour aimer ça (où aimer les yaourts fjord dixit ma fille lol).

La galetou limousine :

La recette diffère en ce sens qu’il n’y a ici pas d’oeuf, pas de lait et qu’on y rajoute de la levure de boulanger. C’est de la brut de brut…

  • 200 g de farine de sarrasin
  • 50g de farine de froment
  • 5g de levure de boulanger
  • +/-50 cl d’eau (là c’est pareil la pâte doit être plus épaisse que la pâte à crêpes)
  • 7g de sel

Préparation de la pâte :    

  • La tradition veut que la veille, on fasse un levain avec :
    • la levure
    • 50g de farine de sarrasin
    • 50g de farine de froment
    • un peu d’eau.
  1. Le lendemain ajouter le reste de farine, d’eau et le sel (utiliser un saladier haut car la pâte va lever).
  2. Bien mélanger avec une spatule en bois en ramement toujours la farine en son centre, jusqu’à obtenir une pâte bien lisse.
  3. Rajouter au besoin un peu d’eau si elle est trop épaisse (là c’est au feeling).
  4. Laisser poser 3 heures couvert d’un torchon près d’un radiateur.

Et sinon pour les feignasses comme moi :

  1. Mettre la levure à lever dans un petit récipient d’eau chaude (elle va gonfler et faire comme une mousse).
  2. Quand elle est bien gonflée, mélanger les farines avec le sel (utiliser un saladier haut car la pâte va lever).
  3. Faire un puits au centre, y mettre la levure et remuer avec une spatule en bois en ramenant la farine en son centre.<
  4. Ajouter l’eau progressivement jusqu’à obtenir une pâte bien lisse.
  5. Rajouter au besoin un peu d’eau si elle est trop épaisse (là c’est au feeling)
  6. Laisser poser 3 heures couvert d’un torchon près d’un radiateur.

Cuisson : Remuer pour éliminer l’écume et homogénéïser l’ensemble puis faire cuire dans une poêle graissée à l’huile comme les galettes bretonnes

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Photo : ©Mes elféebulations

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6 commentaires

  1. monarome dit :

    Et bien, moi aussi je parle de galettes aujourd’hui sur mon blog.
    Merci pour ces recettes.
    J’y suis allée en Bretagne, il y a deux ans, effectivement, les galettes sont bien bonnes.
    Qu’entends-tu par farine de froment, est-ce de la farine de blé ??

  2. Je suis allée voir tes galettes d’argile mona, elles sont meilleures les miennes, non ?

  3. Baggins dit :

    Bretonnes ou limousines j’adore les galettes…Bises elfiques

  4. Laurent dit :

    Votre recette de galétou est « dangereusement » proche de la recette que les familles gardent jalousement! Un gros détail toutefois: galetou é un num masculin. Amicalement,
    un limousin pure laine.

  5. Merci Laurent ! Oui effectivement je sais que galetou est masculin et je ne comprends pas pourquoi je l’ai féminisé ;)

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