Ô Toulouse, neuf ans déjà loin de toi !!!
Si on m’avait dit un jour que je quitterais ma belle ville rose, j’aurais répondu : « Non, mais t’es pas bien dans ta tête, toi ? » Et pourtant… Et c’est avec regret et tristesse que je m’en suis allée m’exiler pour suivre mon elfe guerrier avec sous le bras notre petite fille agée d’à peine 15 mois… Qui n’a même pas hérité de mon assent de Toulouse … Ô mon Païs !!!
Neuf ans plus tard c’est toujours avec nostalgie que j’y repense et en allant taguer ma petite sœur, hier, quand j’ai vu son message… Je ne suis toujours pas guérie, ma ville me manque, tout me manque en elle, son assent, sa Garonne, ses quartiers où j’allais traîner, ce petit bout de vieille ville que seuls les habitués connaissent, ses bars à pastisomètre, ses petites boutiques enchanteresses, son soleil, son midi… Que de souvenirs fugaces me traversent l’esprit rien qu’à évoquer ma ville !!! Toute ma jeunesse !!! Et si c’était à refaire, je ne changerais rien de rien !!!
Vieux, jeunes, filles, garçons, homme, femme, grenouille de bénitier ou triple con, chaque toulousain porte en son cœur sa ville rose et quel est celui qui ne connaît pas et n’aime pas la chanson mythique de Nougaro, celui-là n’est pas ou n’est pas digne d’être toulousain… Ho !!! Je sens que je vais me faire des ennemis, là !!!
Je suis née à Toulouse, je suis toulousaine, fière de l’être et je le resterai encore et toujours même à des milliers de kilomètres… Toulousaine, un jour, toulousaine, toujours !!! A la vie, à la mort !!! A corps et à coeur perdu !!!
Superbe hommage à tous les expatriés du monde entier, tiens et une petite pensée pour Claude Nougaro, j’étais pas sa plus grande fan mais avec le temps j’ai appris à apprécier ses superbes poésies elféeburlesques…
Et c’est les larmes aux yeux que ma petite soeur m’y a fait repensé cette semaine, ça fait 5 ans pour elle… Deux expatriées, deux déracinées !!!
Bisous ma belle !! Je laisse la parole à Claude qui a su si bien retranscrire ce que tout toulousain loin de chez lui ne saurait exprimer !
Toulouse Claude Nougaro
Qu’il est loin mon pays, qu’il est loin
Parfois au fond de moi se raniment
L’eau verte du canal du Midi
Et la brique rouge des Minimes
O mon païs, ô Toulouse, ô Toulouse
Je reprends l’avenue vers l’école
Mon cartable est bourré de coups de poing
Ici, si tu cognes, tu gagnes
Ici, même les mémés aiment la castagne
O mon païs, ô Toulouse
Un torrent de cailloux roule dans ton accent
Ta violence bouillonne jusque dans tes violettes
On se traite de con à peine qu’on se traite
Il y a de l’orage dans l’air et pourtant
L’église St-Sernin illumine le soir
D’une fleur de corail que le soleil arrose
C’est peut-être pour ça malgré ton rouge et noir
C’est peut-être pour ça qu’on te dit Ville Rose
Je revois ton pavé, ô ma cité gasconne
Ton trottoir éventré sur les tuyaux du gaz
Est-ce l’Espagne en toi qui pousse un peu sa corne
Ou serait-ce dans tes tripes une bulle de jazz ?
Voici le Capitole, j’y arrête mes pas
Les ténors enrhumés tremblaient sous leurs ventouses
J’entends encore l’écho de la voix de papa
C’était en ce temps-là mon seul chanteur de blues
Aujourd’hui, tes buildings grimpent haut
A Blagnac, tes avions sont plus beaux
Si l’un me ramène sur cette ville
Pourrai-je encore y revoir ma pincée de tuiles
O mon païs, ô Toulouse, ô Toulouse
Tendres pensées elféetoulousaines